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Grands Maîtres de l'estampe |
- Caricature
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- Chromolithographie
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- Danses Macabres
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- Imprimerie et papier
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- Musique et instruments
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- Artisanat d'autrefois
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- Art Sacré
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MODULE 2 :
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« Victor Hugo, graveur malgré tout »
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Il
est désormais une évidence pour les amateurs d’art et de plus en plus pour
le grand public que, si Victor Hugo est un immense écrivain, il est aussi
un dessinateur de génie. Mais alors, pourquoi la postérité du grand homme
s’est-elle d’abord imposée par sa littérature romanesque, poétique et
théâtrale bien que ses dessins ne fussent pas ignorés de ses contemporains
parmi lesquels Gautier et Baudelaire ?
C’est qu’il s’agissait bien d’une volonté de Victor Hugo qui, sans jamais
cesser de dessiner, refusa toujours de considérer son œuvre graphique
comme un chef-d’œuvre incontestable. Sa correspondance regorge de mentions
dévalorisantes à cet égard : « Mes dessins sont un peu sauvages… » aimait
à se confier Victor Hugo qui les désigna tour à tour de "barbouillages",
"gribouillages", "griffonnages", "espèces d'essais de dessins", "ce
machin"...- ou redouta pour eux le "ridicule" : "Je crains d'avoir l'air
d'avoir une prétention…", "Je crains fort que ces traits de plume
quelconques jetés plus ou moins maladroitement sur le papier [...] ne
cessent d'être des dessins du moment qu'ils auront la prétention d'en
être..."
Et pourtant…Derrière cette
« sauvagerie » apparaît l’évidente modernité de ses conceptions
artistiques avec des procédés surprenants tels le grattage, l’emploi du
pochoir, l’incorporation de matières étranges dans des réserves solubles,
techniques novatrices qui aboutirent à la création de lavis sublimes dont
la spécificité repose sur l’évanescence, le nuage et le « soleil d’encre »
comme le notait si justement Gaétan Picon.
Qu’en conclure ? Victor Hugo,
« peintre malgré lui » comme il l’écrivait dans une dédicace à Juliette
Drouet, produisit plus de 3.000 dessins, ce qui tend à prouver que cette
pratique n’était nullement un loisir… D’autre part, l’histoire du
manuscrit des Travailleurs de la mer apporte un éclairage
révélateur de cette attitude contradictoire sinon déroutante : Victor Hugo
composa pour son propre compte l'illustration de son manuscrit, support
privé par excellence qui, une fois revêtu de sa superbe parure, permet de
comprendre les multiples implications de ses productions à ses yeux. Ayant
donc inséré, au printemps 1866, une trentaine de dessins dans la mise au
net du roman, Hugo dans un geste exceptionnel de clôture, donne le tout à
relier... ce qui ne l'empêcha pas d'y retourner et d'y introduire de
nouvelles pièces. Cette attention démontre ô combien son approche
graphique revêtait une juste valeur à ses yeux ; importance que nous
retrouverons évidemment dans son souci de découvrir le meilleur moyen pour
diffuser au public ses étonnants lavis. Car comment parvenir à graver ces
compositions « tout en nuages » sans en perdre les infimes nuances ? La
rencontre avec Louis Fortuné Méaulle, et sa technique de gravure sur bois
de bout, sera ici décisive : seule cette approche de la gravure pouvait
convaincre Hugo de propager son œuvre graphique.
De cette collaboration, naîtront
les 64 planches sur papier du Japon qui sont présentées pour la première
fois en totalité.
Victor Hugo, « peintre malgré
lui » fut aussi et surtout « graveur malgré tout » et ce, pour le plus
grand bonheur des admirateurs de ses dessins uniques.
Laurent Quillerié et Cécile Pouyat
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Les Grands Maîtres de l’estampe
au coeur du « musée imaginaire
de Victor Hugo »
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- Nul n’ignore
l’admiration de Hugo pour les Grands Maîtres de l’estampe, de Dürer à
Callot et jusqu’à Goya qui, durant sa vie d’écrivain et de
dessinateur, ont sans cesse joué trois fonctions essentielles : d’une
part alimenter son inspiration d’écrivain en peuplant d’ « Ombres et
de Lumières » ses vastes ensembles romanesques et poétiques où les
monstres, gargouilles, nains grotesques, architectures tourmentées
sont tout droit sortis des gravures constituant son musée imaginaire
ou bien réel (puisque l’on sait qu’il possédait de nombreuses
estampes, notamment de Goya). D’autre part, influencer notablement ses
dessins qui empruntent à leur tour les thèmes inquiétants de ses
romans et surtout certaines techniques peu éloignées des principes de
la gravure à l’aquatinte (les panneaux d’explication à propos de la
gravure sur bois de bout permettent au public de mieux comprendre
cette technique). Enfin, dernier rôle et non des moindres, assigner
aux œuvres des grands maîtres, un statut d’arguments pour asseoir sa
Théorie du Romantisme. Les principaux artistes constituant ce
« cabinet d'estampes imaginaire » sont bien connus : Dürer et les
maîtres allemands de la Renaissance, Rembrandt, Callot, Salvator Rosa,
Piranèse, Goya, et les contemporains de l’écrivain : Bresdin,
Delacroix, Nanteuil … . Ce petit Cabinet imaginaire présenté en
contrepoint de l’exposition Victor Hugo, « graveur malgré tout »
offre un extrait essentiel d’un plus vaste laboratoire, celui de la
pensée de Hugo où s’élaborait l’alchimie du verbe à l’image d’un
graveur idéal animant les grands maîtres de l’estampe comme
l’illustrent si bien ces vers des Rayons et les Ombres :
- Les sorciers de Rembrandt, les gnomes de Goya,
- Les diables variés, vrais cauchemars de moine,
- Dont Callot en riant taquine saint Antoine,
- Sont laids, mais sont charmants; difformes,
mais remplis
- D'un feu qui de leur face anime tous les plis,
- Et parfois dans leurs yeux jette un éclair
rapide.
- Victor Hugo, Les Rayons et les Ombres,
1840
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Visites commentées et Animations pour les
scolaires :
Ces visites
commentées s'adressent aux adultes désireux de se plonger dans l'univers
de Hugo et les animations pour les élèves de primaire, collège ou lycée
permettent un parcours ludique adapté aux niveaux des scolaires inscrits
pour les visites.
Panneaux didactiques et cartels :
L’exposition « Victor Hugo,
graveur malgré tout » comporte plusieurs panneaux didactiques et des
cartels pour chaque œuvre dont les buts sont multiples :
Resituer chaque œuvre dans
son contexte de création : notices des œuvres originales - situation des
œuvres sur les manuscrits de V.Hugo – correspondance avec les œuvres dans
la narration des « Travailleurs de la mer ». - Expliquer la problématique
classique de l’illustration et la position littéraire de V. Hugo par
rapport à la gravure d’illustration et la gravure d’art. - Expliciter la
technique de la gravure de bois de bout.
Publication :
Victor Hugo, " Graveur
malgré tout ", Les Travailleurs de la mer & marines par Cécile Pouyat
et Laurent Quillerié - Préface d’Alain
Rafesthain, Président du Conseil Général.
Cette publication sera une
première puisque les oeuvres gravées par Victor Hugo et LF Méaulle n’ont
jamais été rééditées depuis 1882. L’ouvrage comprendra de nombreuses
notices explicatives replaçant chaque oeuvre iconographique dans son
contexte littéraire. A noter que le Président du conseil Général a accepté
la rédaction de la préface de cet ouvrage qu’il axera plus
particulièrement sur les valeurs humanistes et républicaines portées haut
et fort par le plus grand des auteurs français.
Presse :
Presse nationale :
Les Nouvelles de l’Estampe, numéro spécial consacré à la gravure
sur bois - Bibliothèque Nationale, 2003. Presse locale : journaux
locaux, radios et FR3.
Partenariat :
Salon du livre du
Giennois – Conseil général du Cher – Conseil Régional du Centre – Ville
de Bourges.
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Corpus des œuvres du Cabinet imaginaire
Michael Wohlgemut,
Wilhelm Pleydenwurff
(professeur de Dürer) 1434-1519 ? 1471
Bois original des
« Chroniques de Nüremberg » (Liber Chronicarum), édition latine de 1493 /
Hartmann Schedel. Représentation fantaisiste de
« Pelopones »
Très rare Bois original des
« Chroniques de Nüremberg » « Liber Chronicarum Abinicio Mundi »,
première cosmographie universelle de l’occident), édition latine de 1493
par l’imprimeur Hartmann Schedel. Représentation de la fameuse « Danse
des Morts ».
Très rare Bois original des « Chroniques de
Nüremberg » (« Liber Chronicarum Abinicio Mundi » , première
cosmographie universelle de l’occident), édition allemande de 1493 par
l’imprimeur Hartmann Schedel.. Représentation du « Jugement dernier » :
« Das Siebend Alter ».
Ecole d’Hans Sebald
Beham
Bois original de
l’école d’Hans Sebald Beham pour l’édition de : Caesar, Gaius Julius.
Historien vom Gallier vnd der Römer Burgerische krieg / Mainz, Ivo
Schöffer, 1532.
Hans Leonhard Schäuffelein et Hans
Burgkmair
1480-1540 1473 -1531 ?
Bois original des Ritterchronik Theuerdank de
l’Empereur Maximilien 1er, 1517, premier tirage
- coloris d’époque à la main.
Bois original des Ritterchronik Theuerdank de
l’Empereur Maximilien 1er, 1600 - second tirage après le
premier en 1517- / Titre : "Wie dem Theurlichen Held Theurdanck sein
Pferd durch den Halß geschossen ward / auß anrichten deß Neidharts.".
Bois original des Ritterchronik Theuerdank de
l’Empereur Maximilien 1er, 1600 - second tirage après le
premier en 1517- / Titre : "Abermahl ward ein Jäger zu nächst bey
Theuerdank von einem Stein auff der Gembsen Jagt getroffen / den der Held
erhielt / sonsten er sich zu tod gefallen hätte."
Bois original des Ritterchronik Theuerdank de
l’Empereur Maximilien 1er, 1600 - second tirage après le
premier en 1517.
Albrecht Dürer
1471-1528
Le
plus grand Maître de l’Ecole Allemande.
« Le Chevalier, la Mort et le diable »,
Tirage d’époque XVIIème siècle avec monogramme de Dürer.
« Les Dix mille suppliciés de Nicomédie »,
vers 1500. Bois, 387 x 284 mm, coupé à la limite du trait carré. Tirage
tardif avec quelques manques.
La Nef des Fous,
Bois original pour l’édition de : Narrenschiff (La Nef des Fous) 1511,
Geiler von Kaisersberg, J. d’après Sebastian Brant (1494) : titre
original : Navicula sive speculu(m) fatuoru(m). A J.
Othero collecta. Compendiosa vite eiusdem descriptio, per Beatum Rhenanum.
Straßburg, (J. Prüss d. J.), 16. Jan. 1511.
La Nef des Fous,
Bois original pour l’édition de : Narrenschiff (La Nef des Fous) 1511,
Geiler von Kaisersberg, J. d’après Sebastian Brant (1494) : titre
original : Navicula sive speculu(m) fatuoru(m).
A J. Othero collecta.
Compendiosa vite eiusdem descriptio, per Beatum Rhenanum.
Straßburg, (J. Prüss d.
J.), 16. Jan. 1511.
« La crucifixion », Bois
original de la suite « La Petite Passion », 1509.
Johannes STUMPF
1500 –
1578
“Gemeiner
loblicher Eydgnoschafft Stetten, Landen und Völckeren Chronik”,
Imprimeur : C. Froschauer,
Zürich, 1548.
Anonyme Ecole allemande, 1590
« Das Kreffen », Bois tiré de : PATRICIJ
RESPUBLICAE NÜRNBERG, 1590.
Sebastian MÜNSTER
1488-1552
« Système des planètes d’après Pytagore »,
Bois de la célèbre “COSMOGRAPHIA”, 1570
Jost
AMMAN
1539-1591
« Der Kramer »,
bois de « Omnium illiberalium mechanicarum », Frankfurt am Main,
1568.
« Der König »
, bois de « Omnium illiberalium mechanicarum », Frankfurt am Main,
1568.
Jacob
KERVER
1537-1576
« Nerlingen »,
Bois de : « Wappen des Heiligen Röm. », J. Kalenberg, Franfurt,
1545.
« Oberzell »,
Bois de : « Wappen des Heiligen Röm. », J. Kalenberg, Franfurt,
1545.
Jacques Callot
1592-1635 - Le Maître de l’Ecole française du XVII°
siècle
« Bali di Sfessania »
: Eau-forte, 1616.
« Bali di Sfessania »
: Eau-forte, 1616.
« La tentation de
Saint-Antoine » : Eau-forte,, 1635
« La femme au chat –
Eau-forte de la « Suite des Gueux » , 1635.
« L’Homme s’apprêtant
à tirer son sabre », Eau-forte de la « Suite des
Gobbi », 1616.
« Le crucifiement»,
Eau forte de la suite de « la Grande passion », 1620.
Salvator ROSA
« Jeune guerrier », Eau forte de la suite de « Figures »,
1660.
D’après Salvator ROSA
1615-1673
Quatre Eaux fortes d’après Rosa gravées par François de
Poilly – dernier quart du XVII ème siècle.
REMBRANDT
1610-1664 - L’illustre peintre-graveur du Grand Siècle.
« Le retour de l’enfant prodigue»,
1636, tirage parfait sur papier vélin sans filigrane
Giovanni Battista PIRANESI
1720-1778 - Ecole Italienne, domine par son art tout le
siècle
Eau-forte de la suite célèbre de « Romanorum
magnificentia et architettura », 1761.
« Veduta
delle due Fornici di Stertinio nel For Boario »,
1761, grande marge, premier tirage signé.
VIVANT DENON
1747-1825
Ecole Française,
fondateur du Musée du Louvre
« La Calomnie »,
superbe Eau-forte, 1810.
Francisco
GOYA
1746-1828 - Ecole Espagnole, le somptueux peintre graveur
Les Caprices, « Y aun no se
van ! », aquatinte, 1802.
Les désastres de la
guerre, « Por una navaja » ,aquatinte, 1820
Proverbes et
Disparates, « Modo de Volar », aquatinte, 1877
Proverbes et
Disparates, « Disparates riducules», aquatinte,
1877.
Rodolphe BRESDIN
1822 – 1885 - Ecole Française
« Le Repos en Egypte à
l’âne bâté » », Eau forte, 1871.
DELACROIX
1798-1863
«Virgile et Dante »,
Eau forte d’après le tableau célèbre de
Delacroix. Epreuve de la Revue « L’Art », 1871.
Constantin
GUYS
1805-1892
« Jeune bourgeoise »,
lithographie originale, 1880.
Honoré
DAUMIER
1808-1879
« Les Chemins de Fer »,
lithographie originale, 1861.
Célestin
NANTEUIL
1813-1873
« Le Géant »,
Eau-Forte gravée par P. Maurou.
Louis
BOULANGER
1806-1867
Eau-Forte gravée par P.
Maurou.
Paul-Gustave-Louis-Christophe DORE
1833-1883
« L’Armée de Pharaon
engloutie dans la Mer Rouge », Lithographie originale par Pannemaker
pour « La Bible, ancien et nouveau testament ».
« Les Mages guidés par
une étoile mystérieuse », », Lithographie originale par Pannemaker
pour « La Bible, ancien et nouveau testament ».
« Mort du Christ »,
», Lithographie originale par Pisan pour « La Bible, ancien et nouveau
testament ».
Adrien
DIDIER
« V. Hugo en 1853 »,
Eau-Forte pour l’Edition Nationale, Paris, 1886.
Marquis des
MELOIZES
1839-1910
6 « Vitraux
peints de la cathédrale de Bourges, postérieurs au XIIIème
siècle ». Paris, 1891-1897.
Chromolithographies.
LAFOSSE
« Portrait de Victor
Hugo », Chromolithographie fin XIXème siècle
Livres
Victor Hugo : 1ère
édition originale des Travailleurs de la Mer, 1862.
Victor Hugo :
Edition originale populaire des Travailleurs de la
Mer, 1862.
Victor Hugo :
« Œuvres complètes », Edition Nationale, Paris, 1886. (
Edition hommage à V. Hugo, 1 an après sa mort).
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